214 Catalogue

Tout sépare le hautain baron Kristen de Kermoguer et Nolwen Kreïs, l'impétueuse paysanne. Le premier vit retranché dans son manoir, à la lisière de la forêt de Laz. La seconde l'accuse d'avoir fait mourir son père d'épuisement lors d'une corvée d'essartage. Il leur faudra pourtant s'entendre pour affronter le capitaine républicain Aurélien Métrier venu de l'est avec des troupes fraîches. C'est que "monsieur Kristen" prend une part très active à la Chouannerie qui se met en place autour de Ville-sur-Aulne (Châteaulin). La montagne Noire fournit un décor idéal à ce roman d'aventures fort bien documenté sur le plan historique, et l'on se laisse volontiers emporter dans cette histoire tragique au galop du cheval de Kermoguer.

Nolwen Kreïs, partie à la recherche de son frère pris par les Bleus, rejoint Georges Cadoudal au camp de Grand-Champ. La paix en trompe-l’œil de La Prévalaye, conclue malgré lui, referme le piège républicain sur la Chouannerie. Nolwen et Kermoguer arrêtés, ils réintègrent la prison de Ville-sur- Aulne (Châteaulin) d'où ils s'étaient spectaculairement évadés. Aurélien Métrier les y attend, partagé entre sa fidélité aux objectifs humanistes de la Révolution et ses réticences face aux excès qu'elle engendre. Il est chargé d'interroger le baron. Nous retrouvons ici les héros de La Fille de l'essarteur, plongés dans le chaudron révolutionnaire, en proie aux tourments de la passion et de la sensualité. Mais le Major, lui aussi, s'intéresse à la jeune femme.

Marguerite est en prison, pour avoir menti aux juges. Pour avoir exercé la fonction de "bourreau", statut exclusivement réservé aux hommes. Pour avoir usurpé une identité d'homme : "exécuteur des hautes oeuvres". Mais elle peut être libérée, à une seule condition : se marier et fuir cette bonne ville de Lyon où elle officia. Elle épouse donc Noël, son geôlier, avec qui elle rentre en son pays, à Cancale. Que lui réservent les Cancalais, ignorant tout de son passé de bourrelle? Marguerite L. est un personnage réel. Née à Cancale en 1720, maltraitée par sa belle-mère, elle s'enfuit à 16 ans, déguisée en homme. Après bien des péripéties, elle se retrouve "bourreau" à Lyon.

Perrinne voudrait bien comprendre pourquoi elle est si mal vue à Cancale. Elle travaille pourtant dur comme pêcheuse à pied sur le port de la Houle. Pourquoi est-elle victime de tant d'animosité de la part de tous ? Si seulement elle connaissait l'existence de cette maudite aïeule, cette bourrelle bien singulière, une authentique et mystérieuse Cancalaise déguisée en homme? alors, elle comprendrait peut-être l'atavisme qui la marque et le lien étrange entre un couteau reçu en héritage et la hache des exécuteurs des hautes ?uvres?

Antoine « fait son droit » parce qu'il faut bien faire quelque chose. En cette fin d'année 1967, il a quitté le domicile de sa mère. Il a dix-huit ans et loge chez une vieille dame qui, aveugle, entreprend de lui dicter ses mémoires. Il se perd dans les souvenirs de cette républicaine espagnole qui mêle des images du Madrid assiégé en 1936 et l'évocation trouble de Federico Garcia Lorca. Quand il tombe amoureux d'une étudiante chinoise, un univers inconnu s'ouvre à lui. Mi Lei poursuit des études de lettres dans cette ville de Rennes où son père l'a envoyée trois ans auparavant, pressentant les nouvelles déportations organisées par Mao Zedong et la Révolution Culturelle. La passion entre ces deux êtres les conduit vers des horizons insoupçonnés où l'Histoire se conjugue avec la force des sentiments. C'est énorme la vie est un roman qui nous veut du bien. De Rennes à Pékin, Antoine Chemin et Mi Lei Cheng sont, à leur insu, les témoins et les acteurs d'un monde en profonde mutation qui se poursuit toujours aujourd'hui. Le récit de Jacques-Yves Bellay livre une représentation de la quête d'identité et de la transmission. C'est aussi une ode à la littérature

Comment aimer et accepter d'être aimée quand on a été témoin du pire ? Peut-on gommer son passé pour accéder au bonheur ? C'est l'été. Rose, jeune enseignante, s'installe à Saint-Malo près de sa cousine Lucie. Son chemin va croiser celui d'Antoine, aussi troublant qu'exaspérant, et si une aversion immédiate naît entre les deux protagonistes, ils vont apprendre à se connaître et comprendre que les apparences sont parfois trompeuses car si Rose semble vivre comme n'importe quelle jeune femme, elle cache en réalité de lourds secrets qui reviennent la hanter sous forme de flash-backs. Pourquoi refuse-t-elle de s'en ouvrir à ses nouveaux amis ? Et qu'est-il arrivé à sa soeur Chloé ? Rose devra accepter d'accorder sa confiance pour avancer et se (re)trouver. Une comédie dramatique qui vous fera passer du rire aux larmes, entre les embruns et les remparts de la Cité Corsaire.

Toutes les familles ont leurs secrets... Certaines plus que d'autres. A la mort de son père, Adèle découvre chez lui des lettres, dont l'une lui révèle l'existence d'un secret autour de la mort de sa mère, alors qu'elle n'avait que quatre ans. Mue par un irrépressible besoin de découvrir la vérité, Adèle quitte Paris pour se rendre là où se trouve certainement la réponse, l'île sur laquelle elle est née, qu'elle a quittée enfant et où elle ne devait jamais revenir : Ouessant. D'entrevues en rencontres, Adèle va découvrir autant cette île sauvage que son histoire, l'histoire de sa famille... et se rendre compte qu'un secret peut en cacher un autre.

Commencée sous Louis XIV avec Ces messieurs de Saint-Malo, poursuivie avec Le temps des Carbec à l'époque révolutionnaire, la saga des Carbec se prolonge ici au cours du XXe siècle. En juillet 1914, la famille a renoué avec la tradition en se réunissant à la malouinière : branches émigrées de Poméranie ou d'Amérique, jeune génération insouciante, bientôt jetée dans la guerre. Certains ne reviendront pas. D'autres poursuivront leur destin à travers les années folles ; quelques-uns s'établiront en Afrique du Nord. Le dernier rendez-vous de la malouinière a lieu en 1946. Saint-Malo est détruit. Certains Carbec sont morts, d'autres ont grandi. La vie l'emporte...

Commencée sous Louis XIV avec Ces messieurs de Saint-Malo, poursuivie avec Le temps des Carbec à l'époque révolutionnaire, la saga des Carbec se prolonge ici au cours du XXe siècle. En juillet 1914, la famille a renoué avec la tradition en se réunissant à la malouinière : branches émigrées de Poméranie ou d'Amérique, jeune génération insouciante, bientôt jetée dans la guerre. Certains ne reviendront pas. D'autres poursuivront leur destin à travers les années folles ; quelques-uns s'établiront en Afrique du Nord. Le dernier rendez-vous de la malouinière a lieu en 1946. Saint-Malo est détruit. Certains Carbec sont morts, d'autres ont grandi. La vie l'emporte...

Avec Ces messieurs de Saint-Malo s'ouvrait au temps de Louis XIV, la grande saga des Carbec, intrépides négociants et armateurs, lancés sur toutes les mers du globe, de Terre-Neuve à Pondichéry, de la Chine au Pérou. Le général François Carbec, héros du présent volume, est l'arrière-petit-fils du fondateur de la dynastie, non moins aventureux que ses ancêtres. Chassé de l'armée après Waterloo, il ne supportera pas longtemps la relégation forcée au pays natal. Le voilà engagé dans un projet fou : délivrer Napoléon pour le faire empereur du Mexique. Son rôle : installer au cœur du Texas une colonie de trois cents soldats français qu'on appellera Champ d'asile. C'est aussi la jeune Amérique, indépendante depuis moins d'un demi-siècle, immense espace où les rêves les plus fous sont possibles, qui se déploie devant les yeux du lecteur, sur les pas de ces " demi-soldes " naïfs et audacieux . Un magnifique point d'orgue dans l'histoire mouvementée des Carbec.

Si les Carbec, ces "Messieurs de Saint-Malo", ont toujours eu le goût de l'aventure, François, qui allie aux souvenirs glorieux de ses campagnes napoléoniennes les rêves moins chimériques mais plus fructueux du Nouveau Monde, en est le descendant le plus accompli. A La Nouvelle-Orléans, il est désormais à la tête d'une florissante compagnie de steamers qui parcourent le Mississippi. Carbec ressent pourtant la nostalgie du pays natal. Rentré en France, il est un observateur attentif des changements sociaux, politiques et scientifiques qu'incarne à présent son fils Mathieu, polytechnicien et saint-simonien. Qu'il évoque les derniers feux de la présence française en Louisiane, les drames de l'esclavage, la démocratie balbutiante de la jeune Amérique ou le Saint-Malo des années 1840, ses notables et ses malouinières, Philippe Simiot, après Carbec, mon empereur, restitue magistralement les passions et les espoirs qui ont enflammés le XIXème siècle.

A travers le regard porté pendant plus d'un siècle sur les conserveries par des photographes, peintres et publicitaires, l'ouvrage en retrace l'histoire. Ayant connu de grandes crises au XXe siècle, cette activité a laissé des traces durables dans la mémoire ouvrière et industrielle, comme dans la pratique contemporaine de la pêche.

Après un divorce qui l'a ébranlée, Charlène doit repartir de zéro dans la vie. Une mystérieuse lettre la conduit jusqu'à l'île bretonne de Broavel, où elle va explorer le passé de sa mère pour mieux se retrouver elle-même. À 35 ans, alors que son mariage et ses rêves de maternité viennent d'exploser, Charlène découvre chez ses parents une lettre écrite quelques mois avant sa naissance. L'expéditeur y mentionne une île en Bretagne où sa mère semble avoir vécu. Il n'en faut pas plus à Charlène pour entrevoir l'occasion de s'éloigner et de faire le point sur son existence. À Broavel, la jeune femme devra apprendre à composer avec des habitants originaux, mais aussi avec les locataires des Oisillons, une maison d'hôtes atypique dirigée par la truculente Jeanne et l'énigmatique Victor. Elle va surtout tenter de découvrir ce que sa mère est venue faire sur cette île. Ce secret, elle le sent, pourrait bien tout changer.

A l'occasion des 25 ans de la brasserie Coreff, cet ouvrage raconte l'aventure singulière d'une bière bretonne, la Coreff, apparue dans les années 1980 à Morlaix et aujourd'hui brassée à Carhaix.

Guidée par le vent du large, la route de Julien croise celle de Maïg, une mystérieuse hôtesse de l'air. Des liens se tissent entre ces voyageurs curieux du monde et épris de la terre sauvage où ils ont choisi de vivre. De Logonna à Brest, en passant par Daoulas, Plougastel et Molène, Maïg et Julien vont s'apprivoiser, au rythme des marées. Mais il est des histoires qui ne s'effacent pas, et le poids du passé pèse encore dans les mémoires... Comment imaginer alors s'envoler vers un nouveau départ ?

Marco ouvrit les yeux. « Lison, où que tu sois, Lison tu m'entends !. C'est fini avec toi, FI-NI. Je ne sais plus à quoi tu ressembles, je ne sais même pas si tu existes encore. Mais qu'est-ce que j'attends, qu'est-ce que j'espère de toi ? » hurla-t-il, à lui seul, dans la maison vide, la voix cassée par un réveil brutal. Le chien quitta son tapis pour venir s'allonger à ses pieds. « Je voudrais être amoureux, Tu voudrais être amoureux, Il voudrait (.) » Entre les remparts du souvenir oU dans le vol libre des goélands, il est des amours qui se cherchent, se bâtissent, s'étonnent. Du cour d'Intra Muros aux vents de la Pointe du Grouin, la côte d'Emeraude, recèle bien des cours à prendre ou à tenter d'oublier.

Jean, cinquante-six ans et dessinateur de BD has been, est déprimé. Pour lui remonter le moral, sa femme lui off­re un stage de rigologie. Mais que croit Françoise ? Que le rire se trouve dans une pochette-surprise ou sur commande, dans un stage ? Et pourquoi pas à l’hôpital pendant qu’on y est ? Pourquoi pas, en effet ? Un roman empreint d’humour et de tendresse qui raconte ces rencontres improbables qui vous changent à jamais, et révèlent le meilleur de vous-même.

Pont-Aven a séduit les artistes bien avant que Gauguin y vienne. Dès 1866, une petite colonie de peintres américains s'y établit. Tout les enchante : la lumière incomparable de la Bretagne, lespaysages et les moulins pittoresques, les sentiers du Bois d'Amour, le soleil sur la rivière, le spectacle du port animé par les bateauxde pêche et, bien sûr, le magnifique costume des femmes. Ils dessinent, ils peignent, se font adopter par la population. Parmi eux, on remarque Mary Ann Flynn, une jeune Américaine adepte du fusain. Bientôt, elle est rejointe par sa cousine anglaise, Victoria Greylord, qui préfère l'aquarelle. Ensemble, elles achètent un terrain au bord de la rivière et s'y font construire une maison qui accueillera leurs amis peintres, plus ou moins argentés.Ravissantes et libres, les deux jeunes femmes mettent en émoi plus d'un homme, artiste, aristocrate ou pêcheur. Mais l'une et l'autre cachent une blessure. Auraient-elles choisi l'art contre l'amour ? À travers la peinture d'une amitié sans faille entre deux femmes à l'esprit libre, Colette Vlérick fait revivre une page colorée mais souvent oubliée de la longue histoire entre Pont-Aven et les artistes.

Je m'appelle Anne de Montfort. En cet automne 1761, j'apprends que Jean, mon frère, ma seule famille, a disparu aux Indes. Est-il tombé dans la guerre sans merci opposant Louis XV au roi d'Angleterre, des Amériques à l'Asie ? Croupit-il dans les geôles de Madras ? A-t-il résolu de chercher fortune au service de quelque nabab ? Je veux, je dois savoir. Comment ? A dix-huit ans à peine, orpheline, sans le sou, sans relations, dois-je me résigner et accepter ce destin tout tracé, le couvent ? Et s'il existait un autre choix, plus insensé, celui d'embarquer sur un navire, à n'importe quel prix ? Mon cousin René-Auguste de Chateaubriand, armateur respecté parmi ces messieurs de Saint-Malo, mon ami d'enfance Corentin, matelot de la Compagnie des Indes, mère Saint-Yves, supérieure des Ursulines de Dinan, m'aideront-ils ou me feront-ils obstacle ? Je n'ai pour moi que ma jeunesse, le prestige de mon nom, ma détermination, et cette devise d'Anne de Bretagne que j'ai faite mienne : non mudera, je ne changerai pas.